Le jargon des mycologues
Syndrome causé par une consommation excessive (environ 150 g par repas) et consécutive (de deux à quatre jours) du Tricholome équestre (Tricholoma equestre) européen, appelé Bidaou dans les Landes, ou du Nisekurohatsue (Russula subnigricans), une espèce d’Extrême-Orient.
Ce syndrome se déclenche de 24 à 72 heures après le troisième ou quatrième repas. Il se caractérise par de la fatigue et des douleurs musculaires, surtout au niveau des épaules et des hanches, une urine foncée et, dans les cas mortels, une hyperthermie et une insuffisance cardiaque.
La toxine, inconnue à ce jour, agit en détruisant les cellules des muscles striés (rhabdomyolyse).
Note : Les cas rapportés viennent tous de France (10) et de Pologne (2) et aucun n’a été signalé en Amérique. Pour cette raison, plusieurs mycologues doutent que le Tricholome équestre européen soit la même espèce que celle qui pousse en Amérique. Aussi, des mycologues européens croient que l’espèce impliquée serait plutôt le Tricholome doré (Tricholoma auratum), considéré par d’autres mycologues comme un synonyme de Tricholoma equestre.
Tricholome équestre (Tricholoma equestre s.l.)
Glossaire illustré par Jean Després
Collaboration : P. Dauzet, M. Ledecq, C. Marchand et J. Clément